Je suis dans un train encore pour deux bonnes heures (connecté en 3G c’est génial !), je vais donc présenter en quelques lignes les caractéristiques technologiques de la maison.
Supervision :Dans une maison, il existe plusieurs systèmes qui parlent chacun leur langage. Citons par exemple l’électricité, l’audiovisuel, la sécurité, le réseau informatique, le système de VMC, le portier … Et même dans un même domaine, il y a parfois des incompatibilité. Essayez donc de faire parler des volets SOMFY avec un autre système électrique …
Le système que je vais mettre en œuvre se veut reposer sur des
standards. Il s’agit en fait de « convertir » la communication de chacun des systèmes dans un seul et même langage commun, et de placer sur ce réseau une machine qui va coordonner l’ensemble. Cette machine s’appelle un
superviseur. Elle a pour fonction non pas de remplacer ou de s’intercaler dans la communication des machines entre elles, mais plutôt de permettre de faire communiquer entre eux des systèmes qui ne se parlaient pas afin de créer de la cohérence.
La norme que j’ai retenu est d’abord l’
IP (Internet Protocol) base de tous les réseaux d’aujourd’hui, puis l’
UPnP (Universal Plug and Play).
Le principe de l’UPnP est le suivant :
Quand un appareil UPnP arrive sur un réseau, tout d’abord il se présente (bonjour je suis un volet roulant !). Ensuite, il explique à tout le monde présent ce qu’il sait faire et comment on fait pour communiquer avec lui.
L’UPnP fonctionne pour des équipements électriques, mais aussi pour des équipements audiovisuels. En UPnP AV (pour Audiovisuel), on considère trois familles d’équipements : l’UPnP server (qui contient les médias à diffuser et les informations relatives à ces médias –titre / genre / auteur / album / pochette …), UPnP Renderer ou Player (c’est lui qui va restituer le média sur une chaîne HIFI ou sur un écran de TV, et l’UPnP controler (qui va permettre de choisir un titre sur le serveur et de l’envoyer sur un renderer.
Exemple de la puissance de la norme : Depuis ma télécommande NEVOSL (fabricant Universal Electronic), je décide de jouer un morceau stocké sur un PC DELL, ou un NAS (disque dur réseau), sur le player de média audio ROKU de ma cuisine, ou sur le Mediacenter du salon… Et depuis la même télécommande je pilote mes éclairages …
Bon, revenons à l’organisation de la maison autour de son superviseur.
Electricité :J’ai donc choisi le système
KNX (ex EIB). Chaque appareillage ou module a une adresse, et communique via un bus sur deux fils avec les autres. Chaque lumière, volet ou radiateur est raccordé à un module qui est lui aussi doté d’une adresse. Lors de la programmation du système, on donne au bouton l’adresse de la lumière qu’il doit piloter … ou les adresses des ensembles d’équipements créant une scène. Ce système est souple et reconfigurable à souhait. Là encore la force de la norme permet au bouton MERTENS de communiquer avec le module HAGER ou la VMS Helios …
Le rôle du superviseur n’est pas de s’intercaler entre le bouton et le module lampe, mais plutôt de tenir à jour dans sa base l’état de la lampe, et éventuellement de pouvoir lui aussi la piloter. Il va, par ailleurs, présenter au réseau IP de la maison l’ensemble des équipements KNX en UPnP, pour que les autres systèmes aient aussi un moyen de communiquer avec les équipements électriques.
Donc dans notre maison il y aura des équipements KNX, des gradateurs (qui permettent aussi de limiter la consommation d’énergie), des volets, des capteurs de températures, des commandes de chauffages (fil pilote) … Et des scénarios d’éclairages, de vie … commandées par les boutons, les télécommandes, ou par le superviseur.
Audiovisuel :L’audiovisuel reposera sur une architecture UPnP AV et sur le
Mediacenter Microsoft. Je ferai un autre jour un article complet sur le Mediacenter, car il le mérite. Donc le MCE (son petit nom !) sera musclé, et donc pas fanless, donc un peu bruyant (car une machine puissante fanless est encore chère), et sera situé dans le bureau. Il contiendra l’ensemble des médias (photos, musiques, vidéos) de la maison. Il aura aussi une carte de réception TV, TNT ou SAT je ne sais pas encore … Il contiendra un logiciel de présentation des médias en UPnP (pour le transformer en UPnP Server).
Dans la salle Home cinéma, un ampli avec un lecteur de DVD (Les lecteurs de salon sont meilleurs que les lecteurs de type informatique pour la vidéo), et une
Xbox 360, qui outre le jeu (dont je ne suis pas un fan !) permet de se connecter au MCE du bureau et d’afficher en HD TOUTES les fonctionnalités du MCE (dont le pilotage domotique d’ailleurs !)… C’est le mode
Mediacenter EXTENDER.
Dans la cuisine, un écran mural connecté au réseau et doté d’une application UPnP AV permettra de choisir les titre de musique ou la radio à diffuser dans la cuisine. La même installation prendra place dans notre chambre.
Dans la chambre des enfants, l’accès au média se fera sur les PC de mes filles via une application UPnP.
Dans le salon le contrôle des médias sera fait par la télécommande NEVO SL.
Chaque câble de haut parleur est ramené au local technique où seront positionnés les amplificateurs, et les renderer de média. Seuls les HP du home-cinéma sont raccordés directement à leur amplificateur situé dans la salle HC.
Sécurité :Distinguons deux sous ensembles de sécurité l’alarme intrusion et technique, et la vidéosurveillance.
L’exigence de sécurité des systèmes d’alarme impose certaines règles à ne pas transgresser. Tout d’abord, si le superviseur est raccordé à l’alarme, on peut imaginer que le superviseur mette en service l’alarme, mais il ne faut en aucun cas que le superviseur (qui est susceptible d’être raccordé au réseau Internet) puisse désactiver l’alarme. Le superviseur peut éventuellement couper la sirène, mais la fonction de transmission de l’alarme au propriétaire
ne doit jamais être désactivable à distance. Une solution radicale est de n’échanger avec l’alarme que par contact sec (relais tout ou rien). Il est facile de configurer une alarme pour qu’elle se mette en service, ou que la sirène soit coupée sur un contact impulsionnel. Ce contact peut être généré par le superviseur, et celui-ci ne peut effectuer aucune autre action.
Une alarme est prévue pour fonctionner même en cas de coupure de courant. Il faut donc que la chaîne d’actions que l’alarme peut déclencher soit elle aussi indépendante du courant.
La
vidéosurveillance est bien sur prévue en IP. Certaines caméras UPnP existent aujourd’hui mais sont encore chère. J’ai prévu 6 caméras pour la maison, et plutôt que de payer pour 6 serveurs, j’ai choisi de ramener ces 6 caméras au local technique et de les raccorder à un serveur multicaméra. C’est non seulement plus économique, mais cela permet en plus des fonctionnalités difficiles à obtenir avec 6 caméras individuelles. De plus, en terme d’évolutivité, si un jour le standard de compression vidéo change, on ne touche ni aux caméras ni au câblage. Il suffit de changer le serveur. Les caméras sont câblées en cat7 et télé alimentées.
Remarque sur la coupure de courant :Il est facile de faire disjoncter une installation électrique en mettant à la terre une ampoule ou une prise située à l’extérieur de la maison. En conséquence, tout équipement électrique situé hors de la zone protégée par l’alarme est ramené sur un disjoncteur séparé isolé du reste du réseau. En conséquence, si quelqu’un essaie de faire disjoncter la maison seul le circuit extérieur est coupé, et l’ensemble des systèmes de la maison (volet, surveillance, enregistrement, transmission Internet…) reste sous tension donc opérationnel.
Suite au prochain épisode …
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